On parle de numérisation du monde car les nombres definisent notre société et qu'il est désormais possible de tout numériser jusqu'aux caractéres les plus improbables.
I- Informatique: langage binaire et autres langages informatiques
128 64 32 16 8 4 2 1
1 0 0 0 0 0 1 0 => 128+2=130
0 1 1 0 0 1 0 0 => 64+32+4=100
0 0 0 1 0 0 1 0 => 16+2=18
On utilise seulement 2 chiffres, le 0 et le 1, dans l'informatique qui, de nos jours, fait partie intégrante de notre quotidien: On appelle ça le système binaire.
Au XVIIème, L'allemand Gottfried Wilhelm Leibniz a pour but de créer un langage mathématique et logique universel. Ce système sera exploité et ré-exploité durant des années mais c'est seulement au milieux du XXème que le professeur de physique Américain John Atanasoff arrive à créer un calculateur l'utilisant. Aujourd'hui ce système nous permet d'utiliser nos ordinateurs, calculatrices et téléphones portables.
II- L'équation de Murray :
L'exemple des plus évidents de la volonté de l'homme à numériser le monde est sûrement celui de l'équation de Murray:
Les zèbres ont des rayures, les girafes des taches de forme géométrique et les guépards des petites taches rondes. Pourquoi un même mécanisme biologique peut être à l'origine de nombreuses variétés de dessins sur le pelage des animaux ? La réponse est dans les mathématiques.
Les tâches sur le pelage des animaux sont liées à un mécanisme biologique dit de réaction diffusion. Certaines molécules chimiques, les morphogènes vont activer ou inhiber à un moment donné de la croissance de l'embryon, la fabrication de mélanine, un pigment noir. La vitesse de diffusion de ces deux morphogènes ainsi que leur concentration influent également sur la forme et l'endroit des tâches sur le futur pelage de l'animal.
Tous ses paramètres sont pris en compte dans une équation complexe mise au point par James D. Murray : c'est le modèle de Murray. Elle régit donc complètement les systèmes de réaction diffusion. Cette équation permet donc de transcrire ce caractère biologique à l'aide de nombres, mais jusqu'où cette numérisation peut-elle aller?
III- La musique:
On peut considérer une partition comme une façon de numériser la musique ou plus généralement les sons. En effet, c'est un réel langage constitué de rythmes, notes et temps. On peut dire qu'une musique est "aimable" quand elle est bien organisée, selon des règles définies semblables aux mathématiques: ce serait un hasard. Pourtant, ce sont les musiciens qui utilisent ce code pour rendre leurs oeuvres appréciables. C'est donc bien une utilisation des mathématiques qui est opérée.
"Les choses qui sont dotées
de proportions correctes réjouissent les sens".
Saint Thomas d’Aquin (1225-1274)